Lizy sur Ourcq

Nous étions 22 poilus au quai Ballu. Oui … d’aucuns ne s’étaient pas rasés et j’en faisais partie. Mais nous avons roulé sur les traces d’autres poilus qui, contrairement à nous sur nos belles montures, auraient été tellement mieux chez eux !
Promis, c’était la dernière guerre ! Après, plus jamais ! On connaît la suite…Et que de monuments, que de petites croix blanches ! Respect pour toutes ces vies sacrifiées…
De notre côté, par bonheur, pas d’éclats d’obus, mais des éclats de rire !
On ne monte pas au front, mais on monte les côtes, et le coin n’en manque pas ! A partir de Lizy sur Ourcq, cap à l’Est vers Fère en Tardenois, ville natale de la sculptrice Camille Claudel. Après une crevaison qui nous permet de souffler, la pause suivante a lieu au pied d’un monument grandiose en mémoire de la première guerre mondiale. Et un passage pavé en prime ! Les kilomètres et le dénivelé s’accumulent. Les 9 degrés du matin sont devenus 25 et plus . Oui, les premières chaleurs sévissent début Avril, tant et si bien que la pause casse-croûte s’impose. Tout le monde les fesses dans l’herbe, à l’ombre…ou pas !
Qui a dit qu’il fallait repartir ?
Où est le marchand de glaces ?
Au lieu de çà, nous allons au cimetière -provisoirement, je vous rassure -pour remplir les bidons à la fontaine. D’ailleurs, La Fontaine , parlons-en ! On traverse Château-Thierry et c’est sa ville. Pas de corbeau ni de renard en vue, mais une longue ascension. Le peloton s’étire…La lassitude gagne certains (presque tous ?), mais pas les 4 valeureux chevaliers qui décident de prolonger l’aventure en rentrant chez eux à vélo. La majorité se contente des 134 km effectués avec un bon 1500m D+ ! A Lizy, c’est Jean-Marie qui paye sa tournée au bistro de la gare. Et c’est le retour à Gournay en voiture, heureux de cette nouvelle belle aventure avec notre cher club !

Pierre